Brev från Georg Wilhelm af Sillén till sonen Gustaf af Sillén den 19 april 1791.

A Ryda ce 19 Avril 1791.
Ankt den 14 Septemb: besvarat den 28 September.

Mon Cher Fils, J'ai eu depuis peu le plaisir de Vous écrire, le 25 passé par l'Ordinaire en Vous envoiant une Lettre de Change qui Vous viendra, je l'espere, à huit jours de la date: le 31 du même Mois, avec Mr de Coyet, pour Vous annoncer et recommander cet Ami, ensemble un autre, qui nous touche d'aussi près, savoir Msr Charles de Rosenstein [småningom ärkebiskop]. Ce dernier, passant maintenant par Nôtre Contrée pour se rendre par terre à Gotenbourg, où tous les Officiers, commandés et volontaires, au nombre de 26 à 29 ont à s'embarquer sur la Fregatte Bellone; Je saisis cette occasion de Vous donner directement de nos bonnes nouvelles et de Vous reïterer ma priere, ainsi que celle que Msr le Colonel de Rosenstein Vous fait par mon canal, pour que Vous vouliez bien rendre à Son dit Frere, lorsqu'il vient visiter le Cheflieu de la Chrétienté, tous les bons offices qui dependront de Vous. Ils se reduisent à 2 points: l'un, de lui enseigner l'Economie qu'il faudra observer à Rome, pour pouvoir avec peu de frais y vivre et tirer parti du peu de tems qu'il aura à y passer, avoir 3 à 4 semaines au plus, pendant que la Fregatte charge à Livourne: L'autre, de le guider non seulement dans le choix des choses à voir, mais aussi dans la maniere de les voir. Je suis assûré de Vos dispositions à faire ce plaisir au dit Ami, ainsi qu'à Mr de Coyet, quand même personne ne Vous en priât. L'Etroite liaison entre ces deux Maisons de Ryda et de Hessle est encore la même que jadis, et trop bien fondée pour se démentir.

Mais j'ai à Vous recommander, par rapport aux deux points sus dits, un autre jeune homme de Condition, qui depuis quelque tems nous interesse presqu'autant, quoique nous ne l'aïons jamais vû. D'Abord je vous dirai, d'où vient cet interêt. Vous aurez sans doute vû à la Cour cette Aimable Comtesse Ulla Fersen, qui passe avec raison pour une des personnes les plus accomplies de son Sexe. Du moins avez Vous admiré sa Statue dans le Salon à Colonnes dans le Château. Elle fut mariée extremement jeune, et pas trop heureusement à un jeune Baron Höpken, qui promettoit beaucoup, mais qui vivoit trop vite. Cette Dame, quoiqu'attachée à la Cour par son Office de Dame de Palais, n'en ai pas pris les sentimens Egoïstes. Née Protectrice de tous les gens de bien qu'elle connoît, elle fait encore ce mêtier, où elle réussit selon le tems. Vos deux Freres ont eu le bonheur de faire connoissance de cette Dame, et la semaine passée elle eut la bonté de venir passer chez nous un couple de jours, pour affaire. La Comtesse, ayant tout son heritage m 400 dl Kmt en argent de Banque, et craignant les Banquerottes des Emprunteurs, ou aïant de la peine à en trouver de sûrs, cherche depuis du tems à placer une bonne partie de ses fonds dans une terre. Dans ce dessein elle fit, l'année passée au Mois de Mars, avec Made Ancarsuerd, un Voiage en Nericie, durant le quel Vôtre Cadet servit d'Ecuyer ou de Conducteur au deux Dames. Ce Voyage fut envain, à cause que la Terre fut reclamée par le Droit de Retrait lignager. En cherchant une autre nous avons découvert, que Msr Bergstedt, designé Secretaire d'Ambassade à Paris, pouvoit se determiner à vendre Hamra, plûtôt que de la laisser deperir en son absence. J'ai negocié et evalué le Cheflieu et les Fermes, j'ai trouvé le prix, qu'il en exige, savoir m 40 Plates en Banque et 500 rdl. en Papiers d'Etat, pour les fonds, les semailles, utensiles, materiaux, gros et menu bêtail, chevaux &c: assez raisonable, pour conseiller en conscience ce Marché, pourvû que le Local plût à la Comtesse, ce qu'il faloit qu'Elle vint voir Elle même. Elle est venuë, et l'endroit lui a plu. Je crois aujourd'hui en Ville on passe les Contrats en Forme, et nous regardons l'affaire comme concluë. Nous aurons une charmante Voisine et le Canton un Ornement.

Elle a une Fille de 15 a 16 ans, nouvellement presentée au Roy, et qui a fait maintenant l'objet de la curiosité et des eloges de la Ville. Elle a un Fils de 14 ans, elevé depuis 9 a 10 ans dans une Pension en France, où il est Officier dans un Regt. Revenu en Suede par Ordre exprès de la Cour, il n'a pas la liberté de retourner a son Emploi. En aïant demandé un ici, il n'a obtenu que celui d'Enseigne Surnumeraire dans les Gardes à pied. La Comtesse, craignant trop pour lui les suites de l'inaction &c: a obtenu pour lui d'être du voiage d'Italie, pour voir Rome, et surtout pour être en chemin reduit à une societé brave et éclairée. Quelque bien qu'il puisse être muni et de Bourse et de Lettres de Recommandation pour la dite Ville, la Comtesse Vous prie pourtant instamment de lui donner de bons Avis par rapport à l'un et à l'autre des deux points surmentionnés. Nous souhaitons fortement, que Vous puissez rendre ce bon service à la Comtesse. Vous obligeriez extremement une tendre Mere, une Dame pleine des sentimens, et qui ne manquera pas de Vous rendre de bons Offices de son côté. Elle les a bien employés déja pour Vôtre Cadet.

Il viendra encore d'autres Pelerins ou Visiteurs à Rome. De ce nombre est le Baron Oton Vrede [Otto Wrede], Aide Camp du Roi et Colonel dans l'Armée, déja fameux par la confiance dont S.M. l'a honoré dans les Negociations avec le Dannemarc en 1788, et dans les Operations de Guerre en Finlande, à ce qu'on dit; il a refusé une Capitaine Lieutenance dans les Gardes du Corps et le Regt d'Uplande, que son Frere ainé vient de quitter pour celui de Nylande; et il va pour 5 ans de tems voir des Pays, étudier et servir même dans l'Etranger, en Toscane, à ce que j'ai entendu. — Un Baron Bunge, Capite dans le Royal Helsingue, et avancé Major et Chevalier à l'occasion d'une nouvelle, qu'il apporta en Courier, de l'attaque ou de la tentative sur Rodervique [sic] ou sur Reval, je ne m'en souviens pas au juste. S'il ressemble à Msrs Son Oncle et Son Pere, que j'eus l'honeur de connoître jadis, il doit avoir bien du merite.

Enfin Msr de Steyern sera aussi du Voiage à Livourne. S'il ira delà à Rome, c'est ce que j'ignore. Mais dans ce cas, il est sûrement du nombre de ceux qui content profiter de Vos lumieres et qui y ont droit en qualité de Nos Amis.

Vôtre Frere Charles est attendu ici pour aprèsdemain, Jeudi Saint [Skärtorsdag]. Mais Vôtre Beau Frere et Soeur ne pourront pe pas venir pour lors, à cause de l'incertitude du depart de Mad Hohenhusen. Nos Parens d'Eka et de Molhamar sont invités ici pour Pâques.

Nos Voisins, surtout le Baron Cederhielm et les deux Presbyteres Vous font m Compls. Vôtre Mere Vous en fait des plus tendres. On se porte bien chez nous, quoiqu'on soit malade et meure en nombre dans la Contrée. Sur ce je prie Dieu qu'il Vous ait, Mon Cher Fils, en Sa Sainte Garde.

GW Sillén.

Vôtre Mere, voulant Vous envoier quelque Souvenir, chargea Mr de Coyet d'une boëte d'or avec la Silhouette de Feu Vôtre Frere Laurent, pour Vous être apporté par lui ou par Msr de Rosenstein.

Vôtre Cadet Vous prie fort de la part de Msr Silverstolpe, Commissaire de Banque, et Pere de quatre braves Fils qui ressemblent aux Miens, de ramasser à Rome et de lui envoier par le Revd Pere Msr de Rosenstein sur la Fregatte, des Portraits en taille douce, qui pourront être trouvés à Rome, de la Reine Christine, du Roi Sigismond ou de Sa Femme, ainsi que d'autres Personnages de Nôtre Nation. J'ai eu là dessus un Memoire, mais je Vous l'envoierai par terre, afin qu'il Vous vienne plûtôt.

Mr Mannerskanz, Vôtre Nouveau Chef du Corps du Genie, est arrivé de Finlande, J'ai déja prevenu Vôtre Cadet qu'il faut l'aller voir pour le mettre au fait de Vôtre Ancienneté au Service. Mais peutêtre faut il revenir à la charge.

Till diarium för Georg Wilhelm af Silléns brev.

  Senast ändrat eller kontrollerat den 20 juli 2008.
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