Brev frĺn Georg Wilhelm af Sillén till sonen Gustaf af Sillén den 27 december 1790.

A Ryda ce 27 Decbre 1790.
Ankomt 29 Januari, besvt den 9 Februari 1791.

Mon Cher Fils, Nous étions depuis quelque tems en inquietude sur Vôtre état et Nous Vous supposions malade, lorsque Vôtre chere Lettre du 17 passé vint dissiper nos craintes en nous apprenant, que Vous l'avez déja été, et que Vous êtes derechef bien portant. Ce fut le 17 Court que nous eumes cette consolation, et j'ai fait la plus grande diligence possible, pour Vous envoier par cet Ordinaire la Lettre de Change, que voici. J'avois de l'argent en Banque pour cet effet depuis le 8 Novbre. Mais je le gardai en attendant de Vos nouvelles, avant de Vous faire une autre Remise. Cette lettre de Change je l'ai eue à 50 chelings par Ecu Court de Holl., ainsi de 4 rdl. 8 ß moins chere que la precedante, par rapport au Change dans l'Etranger. Mais parmi nous l'Agio sur les Billets des Etats, pour avoir ceux de Banque, est encore de 15 pour Cent, et l'on s'attend à le voir monter à 30 p. C. pour le moins au commencement du Fevrier prochain, terme fixé pour payer en Banque l'interêt sur les Billets des Etats echû depuis 6 Mois; c'est à dire, dans la supposition, que ce terme sera encore une fois prolongé.

Vous recevrez donc à present le second tiers de Vôtre Pension de cette Année 1790, et le 3me Vous sera envoyé, s'il plait à Dieu, au Mois de Mars. C'est alors que j'espere disposer de quelque Somme en Banque pour une bonne partie de nos Grains, autant pour payer certaines dettes faites en especes, que pour avoir dequoi me procurer des lettres de Change et réaliser Vôtre Pension pour l'année 1791, quand elle nous sera payé.

Depuis ma precedante du 21 Octobre nous juoissons, graces au Ciel! d'un degré de Santé convenable à nôtre âge avancé; Autant font, respectivement au leur, nos Proches à Acrelenna, Vallhoff, Orby, Eka et Vernesta. Ceux de ces deux derniers Endroits, ainsi que ceux de Vallhoff, actuellement presens ici depuis le 23 et 24 Court, se portent tous bien et Vous font mille Complimens. Ma belle Soeur d'Acrelenna, avec sa Soeur, sa fille et deux fils ainés, nous firent une Visite de quelques jours et s'en retournerent le 22 Court. Vôtre Cousin Charles Gustave, fort joli garçon, s'étant très bien comporté dans plusieurs occasions en Finlande, fut fait Enseigne dans le Regt. Royal Uplande le 10 Juillet, lendemain de la Victoire de Svensksund. Mes deux Pupilles Ulfsparre se sont aussi honorés dans la Guerre.

Vôtre Mere se porte beaucoup mieux depuis ces 10 jours qu'elle est rassurée sur Vos nouvelles. Vôtre Soeur jouit d'une santé visiblement fortifiée depuis la prise des Eaux. Je ne propose à personne de Vous écrire cette fois, dissipé comme on est par la cohuë; Nous sommes au nombre de 20 entre nous, sans qu'il survienne d'étrangers. Mr. Egrestroem fut fait prisonnier le 3 Juillet, et ne mourut pas, il arriva chez nous hier au soir, et Vous salue.

Je ne me rappelle pas, si je Vous ai rien dit sur la recolte de cette Année. Elle étoit extremement tardive et difficile, à cause de l'humidité. Elle paroissoit abondante, non obstant les ravages causés par les vers, par la gelée du 31 May; mais du depuis tout le monde s'est aperçû qu'elle ne l'étoit qu'en paille et fourages, et que par rapport aux grains l'année est vraiment foible. Aussi les prix des Bleds sont ils déja montés bien haut depuis l'automne: savoir le froment de 4 à 5 rdl., le seigle de 3 à 4, l'orge de 2 1/3 à 3 &c. J'ai tardé jusqu'à present à contracter sur les miens, et je n'ai point appris de Contrat conclu par qui que ce soit. Apparemment, les autres Grands Cultivateurs attendent aussi à voir, quelle sera la valeur de Nôtre Papier Monnoie après un Mois.

Quand je Vous écrivis de 22 Oct: nous n'avions pas encore vû Vôtre Cadet, qui pour lors poursuivit en Cour quelque recompense de ses grieves blessures. Après quelques tems il vint Nous joindre, presque point defiguré, mais sentant presque sans cesse et avec des douleurs aiguës cette main qui n'existe plus. Quant à la recompense, il n'a pu obtenir encore que de promesses, quoique d'autres, avec moins de merite et point de domage, ayent eu pour Prebende des Compagnies vacantes dans divers Regimens. Mais pour de l'Emploi convenable, il l'a eu. Ainsi que le Departement des Affaires Civiles fut partagé, l'année 1773 en deux, et l'année passée en trois, savoir les Bureaux de Schroederheim, de Ruth et de Valqvist, Evêque: de même celui de la Guerre vient d'être aussi partagé en trois, entre Mrs de Carlson, pour l'Economie, les Avancemens &c; de Villebrand, nouvel Intendant de Province à Abo, pour l'Armée de terre; et de Cronstedt, nouveau Colonel dans la Flotte Côtiere, pour toute la Marine. A ce dernier on a donné deux Aides pour Chefs de Bureau, l'un pour l'Amirauté, et c'est Vôtre Frere, avec 240 rdl. d'appointement annuel, et l'autre pour la Flotte Côtiere, et c'est Mr Valberg, Capitaine et cidevant Aide de camp du Colonel Ancarsuerd, avec 180 rdl. d'appointement. J'ai promis à Vôtre Cadet de lui payer une pension de 100 rdl par ans [sic] ma vie durant, avec la quelle, jointe à son logis que je paye, à celui qu'il tire en argent de Ville jusqu'à ce qu'il en obtienne un en nature au Holmen, et à sa paye d'Enseigne, qu'il garde dans son ancien Corps, il pourra se tirer d'affaire, j'espere: surtout pouvant passer une partie de l'année avec Nous. Car ces nouveaux Bureaux ne semblent pas être fort occupés; et je ne crois pas à leur durée.

Vôtre Frere Charles arriva à Stockholm le 26 Octobre, y ayant fait la traversée de Petersbourg directement par mer. Il a eu les membres saufs, mais la Bourse extremement maltraitée par sa captivité. Outre 500 rdl. et plus perduës en chevaux, equipage &c: près de 100 rdl. en especes, des hardes et quelque peu d'argenterie, que son Valet lui vola en desertant durant le Combat; il a fait 300 Roubles de dettes, en Russie, pour s'habiller &c. Il lui faut du tems pour reparer tant de pertes. En attendant nous lui avons donné deux jeunes et beaux Chevaux pour le Service, à la charge de les dresser lui même. Dès avant son retour Nous avions pris le parti de le débarrasser de sa grosse et ancienne Dette, savoir les 2000 Rdl., que nous couta son Concordat de Cornette. Sa Soeur et Vôtre Frere ont fort approuvé ce don, et j'espere que Vous en ferez autant. Mes deux neveux Msrs Laurent et Josué Kock ont fait à Vôtre Frere mille amitiés à Petersbourg, et lui ont fourni tout l'argent qu'il a voulu en lui offrant encore d'avantage. J'oubliais de Vous dire, qu'il a été fait Lieutenant dans son Regiment, mais sans autre Benefice que celui de Cornette, savoir Oestersta, dont je continue à cultiver la terre à mes frais et profits, en lui abandonnant les rentes, à sa disposition, depuis qu'il a atteint ses 21 ans. Je n'y ai rien gagné en certaines années. Celle ci me sera un peu profitable, à ce que j'espere.

Vous savez, avec quelle promtitude le Roi eut la bonté de Vous continuer la Pension pour deux ans encore. Je n'en obtins que quelques semaines plus tard le Brevet, qui coûta 6 Rdl. Je Vous envoie la Copie, ainsi que celles de Vôtre dernier Congé. J'y joins une du Brevet de Vôtre Appointement, le quel, à ce que Vôtre Cadet apprit tout recemment de Vôtre Ami Mr Bagge, est prêt à Vous être payé pour les 7 Mois passez [sic], depuis le commencement de Juin, aussitôt que j'en aurai donné de Vôtre part un Acquit en forme, pour la sûreté de ceux qu'il apartient. Vous aurez sur la même feuille un double de l'obligeante réponse, que m'a fait le Baron d'Adelcranz à Ve sujet.

Je ne me rappelle pas, si dans ma precedante j'ai Vous ai [sic] donné la desolante nouvelle de l'incendie, qui le 18 Septembre reduisit en cendres le beau Corps de logis de Vernesta. Il fit ce jour là une si violente tempête qu'on tient à grand bonheur, que les deux Ailes et la bassecour ne furent pas consumées en même tems. Presque tout le Mobilier fut aussi sauvé. Maintenant Ve Oncle et Vos Cousins se trouvent domiciliés à Eka, où l'on vit dans une charmante union. A Vernsta on a pratiqué un toit provisoire de planches, pour conserver les Caves. On compte rebâtir le Corps de logis aussitôt qu'on aura pu amasser des Materiaux pour celà. Je pense, qu'à cause de Caves il faudra donner à la Nouvelle bâtise la même forme et à peu près la même Distribution, qu'eut l'Ancienne, à l'exception du Toit, qu'on doit faire moins haut et adapté à contenir quelues chambres aux 2 bouts. J'aime la Salle au centre et 4 Chambres qui y donnent, et qu'on peut emploier à volonté, soit à autant d'apartemens, soit à des Antichambres &c.

Comptant sur le plaisir d'avoir bientôt une autre lettre de Vôtre part, je me borne dans cette presente à ne répondre qu'en deux mots à Vôtre interessante Epître du 17 Novbre, que je suis enchanté de Vos idées sur la Reforme à faire chez Nous dans les Beaux Arts &c &c, de Ve projet d'une autre Rotonde, et plus encore de celui du Château de Stockholm elevé dans un goût plus apparent, plus mâle et plus commode, qu'il ne l'est aujourd'hui dans l'execution. Je ne me lasse pas regarder Vos Desseins en Mignature sur ce Sujet. Si j'avois le moien de les copier; j'y joindrois un Extrait de Ve Lettre pour leur servir d'éclaircissement, et ils meriteroient d'être presentés au Roi. Mais la lettre même n'est pas de nature à être vûe hors de cette Maison. Pour Vous obeïr, j'en ai fait part à Vos Freres et Soeur. Un d'entr'eux à donné au Baron Oxenstierna l'occasion de la lire. Elle renferme trop de trait Patriotiques [sic], pour ne pas choquer bien de gens, Vos Amis même, en repandant Vos idées sur le Château, fairoient naître à quelque Charlatan, le jeune Goervell ou quelqu'autre, celle de s'en saisir, pour Vous prevenir à la Cour. Ne mettez pas trop à l'épreuve la bonne Volonté des Superieurs. Ne faites pas éclater à la fois tout ce que Vous valez. Vous avez assez de reputation pour le present. Gardez Vos reformes pour Ve retour en personne, pour en faire directeme une Offrande au Roy.

Mr Lannerstierna est allé en Vestrogotie voir sa promise, une Dlle Tham, heritiere de 40 à 50 M. plates. Sur ce que je l'avois prié n'agueres de faire voir Ve Rotonde à Mr le Colonel Lagrebielke, il me demanda la permission de la remettre une seconde fois à Mr Reen, qui souhaitait d'y regarder de plus près, aiant appris, que la Cour songeoit à la bien elever dans l'emplacemt occupé par la Maison d'Indebetou, le Theatre, l'Eglise Finnoise &c, pour servir à la Ville au lieu de S. Nicolas, qu'il faudroit abattre, pour faire place à une Statue Pedestre du Roi. J'y repondis, que très volontier: que le bruit sur ce projet ne peut qu'être faux: qu'en tout cas il y faudroit un Dessein plus orné au dehors, que n'est le Vôtre, destiné à faire le principal effet dans le lointain &c.

Je Vous envoie la Carte de Sthlm. Elle pesoit 2 onces. En la rognant, j'ai gagné le poids de cette lettre, trop courte pour servir entieremt de réponse à la Vôtre. Mais j'y reviendrai une autre fois. En attendant j'en ferai un Extrait au sujet de Mr Airestroem, pour être lû par ceux qu'il apartient.

Que le Bon Dieu Vous conserve, Mon Cher.

GW Sillén.

Till diarium för Georg Wilhelm af Silléns brev.

  Senast ändrat eller kontrollerat den 19 juli 2008.
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