A Ryda ce 30 Sept 1786.
Ankt. den 2 October, besvt. samma dag.
Mon Cher Fils,
J'eus hier au soir le plaisir de recevoir Vôtre lettre du 28
Ct et je Vous felicite d'avoir obtenu plus que Vous n'esperiez,
en ce que le Roi a bien voulu Vous assigner pour le voïage et la
pension à part. Nous allons voir, si les Ordres de S. M. à
cet égard seront bien promtement executés. Quand même
on trouve de l'argent il y faudra du tems. C'est pourquoi je pense que
cette presente Vous trouvera encor [sic]
en ville. Je Vous la fais pour Vous prier de dire partout, que Mr L'Envoyé
est déja en route, et qu'il doit se trouver à cette heure
en Scanie ou du moins en Vestrogotie: que Vous conter l'atteindre à
Stralsund ou à Berlin, et qu'à cet effet il Vous faudra
faire diligence et toucher bien vite les deniers que Le Roi vient de
Vous accorder. &c.
Mr L'Envoyé aura aujourd'hui de Vos nouvelles. Nous allons,
ma femme et moi, le guetter à Enecoping sur son passage d'Eka
à Molhamar, et l'emmener ici, comme il paroit se plaire avec
nous.
Si Vous n'avez point acheté de voiture encore, Vous pourrez
Vous en dispenser. Vôtre Mere a fait demander par Mr Moerner au
Comte Arvid Posse, si Mr Son Pere auroit par hazard une petite voïture
propre à Vôtre usage, et si l'on voudroit Vous la ceder
pour de l'argent. On lui a répondu, qu'il s'en trouve une qui
a coûté 7 à 8 rdl., et qu'on nous feroit savoir
par le Colonel Malmerfellt, si l'on pourroit s'en passer. Je ne doute
pas qu'on ne nous la cede: et si le tems le permettra, nous sommes encore
fort tentés de Vous presenter à Haga avant Vôtre
départ.
Etant taxé annuellement ici avec nous autres, Vous ne devriez
pas l'être en même tems en ville. C'est Vôtre Hôtesse
de l'année passée qui Vous aura denoncé. Gardez
l'acquit imprimé, que Vous avez reçû, pour que je
puisse le presenter en tems et lieu qu'il apartient.
Ne prenez point de Passeport du Roi. Il Vous coûtera quelques
Rdl. et ne Vous sera d'aucun usage. Mais celui du Gouvernemt
de la Ville étoit bien necessaire autrefois. Sans un tel le passage
des frontieres étoit defendu. Pour l'obtenir il faloit se presenter
au Secrete avec une Note de Nom et de Caractere, ensemble
un certificat de son hôte comme quoi on ne lui devoit rien.
Faites mes baisemains à Made Gilberg et à
Mr le Professeur. Nous sommes sûrement très sensibles aux
bontés qu'ils ont pour Vous. Nôtre charbon ayant fini avec
la besogne du Marechal, nous n'avons de farine qu'àpeine ce qu'il
faut à Nôtre Ménage. Mais nous tacherons de pouvoir
envoyer par la premiere occasion un teau de bonne farine
à Madame.
Demain se donnera ici la fête annuelle à nos Vassaux.
Voilá 1 teau de Malt et presqu'une de farine consommes,
outre le reste.
Ve Mere et Ve Soeur Vous saluent, et je suis
le toue Vôtre GW Sillén.
Till diarium
för Georg Wilhelm af Silléns brev.